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Riches et puissants, la domination d’un groupe artistique au sein d’une société urbaine à la fin du Moyen Âge: les orfèvres toulousains

Autore: Sophie Cassagnes-Brouquet
In: I libri di Viella. Arte / Études lausannoises d’histoire de l’art. 21
Abstract

Métropole régionale, la ville de Toulouse ne bénéficie pas à la fin du Moyen Âge d’une cour brillante ni d’un mécénat princier ou ecclésiastique d’envergure. Cependant, les très nombreux documents conservés dans ses archives permettent à l’historien d’approcher de façon très complète un milieu artistique vivace dont l’influence s’étend au-delà des limites de la ville et au sein duquel les orfèvres occupent une place prédominante, tant par leur nombre que par leur richesse. Si, de nos jours, l’historiographie s’est concentrée sur la création artistique au sein des cours ou des capitales princières, une pratique plus modeste des arts est assez peu abordée. S’ils ne révolutionnent pas notre connaissance de l’orfèvrerie gothique, les documents notariés toulousains permettent d’approcher dans leur quotidien la pratique des ateliers des argentiers des deux derniers siècles du Moyen Âge et les solidarités qui se nouent au sein de ce groupe.