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Orfebrería y caballería. El collar emblemático en los reinos hispánicos en torno a 1400

Autore: Joan Domenge i Mesquida
In: I libri di Viella. Arte / Études lausannoises d’histoire de l’art. 21
Abstract

L’art du bijou gothique atteint l’un des sommets de son originalité dans les créations emblématiques. À la fin du XIVe siècle, le collier orfévré, muni d’une ou de plusieurs devises princières, semble être l’attribut privilégié des membres d’un ordre chevaleresque. Il aboutit à une diffusion encore plus large lorsque les princes offrent des colliers de livrée à des familiers ou des alliés qui élargissent leurs réseaux curiaux de fidélités et contribuent par ces signes à augmenter le prestige de leur pouvoir et de leur image. En participant pleinement des tendances dominantes en Europe – et tout d’abord dans les cours des Valois –, les souverains des royaumes hispaniques sont également à l’origine d’ordres et de devises qu’ils font représenter sous la forme de colliers somptueux: couronnes doubles en Aragon, le lévrier et la feuille et le fruit du châtaigner en Navarre. En Castille se succèdent les rayons et les colombes de l’Esprit Saint, le cordon de saint François, les jarres et le griffon – qui atteindront une grande diffusion lorsque l’enfant de Castille qui créa cet ordre monta sur le trône aragonais – et l’écaille. La particularité des devises imposa aux orfèvres d’inventer des solutions originales et variées. Malheureusement, les vicissitudes de l’histoire ont fait disparaître ces bijoux, mais les témoignages documentaires et visuels nous permettent de restituer l’apparence de ces objets sophistiqués, chargés de valeurs symboliques, qui caractérisent l’orfèvrerie gothique autour de 1400.